L’IPSN écrit au Canard du pianiste :
La musicothérapie, vous connaissez ?
Chère amie, cher ami,
Cette semaine, je n’ai pas le temps de vous écrire une lettre d’information complète.
Je reviens tout juste de Louvain-la-Neuve (Belgique) où nous avons organisé la 2eJournée du Microbiote et nous sommes en pleine préparation du Congrès de St Malo qui a lieu ce week-end.
Il est du reste encore possible de vous inscrire à cet événement exceptionnel sur le thème de « Respirez la Santé ».
Nous aurons l’occasion de vivre deux jours de conférences passionnantes ainsi qu’un concert de piano donné par Gilles de la Buharaye, qu’il a intitulé « Traversée Nocturne ».
C’est l’occasion pour moi de vous parler à la fois de cet artiste fascinant et de ce que l’on appelle la musicothérapie.
Gilles de la Buharaye propose des concerts dans le noir.
Cette démarche est proposée au public pour permettre à chacun de mieux développer son écoute.
Si vous êtes thérapeute, ou mieux si vous avez un conjoint, vous savez à quel point développer cette qualité est important.
Avec son piano, ses compositions, Gilles tente de mettre en perspective « la dimension du son, la richesse et la couleur des sonorités, lorsqu’on est privé de regard ».
En effet, en l’absence du regard, il faut laisser l’imagination travailler.
Ne pas voir au dehors, c’est aussi regarder au-dedans.
Introspection.
S’écouter pour écouter l’autre.
Contempler des « territoires sonores » et entrer en résonance avec le monde qui nous entoure, voilà le programme que propose Gilles. Et son travail mérite d’être connu et reconnu. Vous pourrez vous en rendre mieux compte en visitant son site Internet ici. (http://gillesdelabuharaye.com/)
A sa manière, Gilles est thérapeute.
En effet, il est désormais scientifiquement acquis que la musique pouvait aider à lutter contre le stress [1], l’hypertension [2] et même la douleur chronique [3].
En effet, l’effet relaxant ou euphorisant de la musique joue sur les hormones, qui à leur tour régulent le stress (cortisol) ou atténuent la douleur (endorphines).
Vous me direz que les effets positifs de la musique sont connus depuis des siècles et que de tout temps, on a vu des humains « se faire du bien » par des chants et des danses.
Exact.
Mais le fait que ce phénomène ait été analysé, quantifié et consigné dans les études de chercheurs a permis la reconnaissance de la valeur thérapeutique de la musique. Cela a même favorisé l’apparition d’un nouveau métier : musicothérapeute.
En Amérique du Nord, il existe des « musicothérapeutes accrédités » dotés d’une formation universitaire. Ils sont à la fois musiciens (tout de même !) et formés à différentes disciplines liées à la santé : le développement psychosocial, comportemental et neurobiologique.
La musicothérapie est très utile pour les psychothérapeutes qui s’en servent pour faciliter l’expression de soi (musicothérapie active). Les exercices de chant, d’improvisation instrumentale ou de danses faciliteront la « sortie » des émotions. Cela peut avoir du sens en thérapie complémentaire pour soigner l’autisme ainsi que les troubles du comportement ou du langage.
On parle également de musicothérapie réceptive lorsque l’objectif est de favoriser l’énergie créative ainsi que la concentration ou la mémoire.
En somme, la musique guérit le cœur et l’esprit et agit au plus profonde de nos êtres !