Le Canard du pianiste relaie régulièrement le blogue de Christine Sourgins qui nous propose un propos exempt de toute idéologie.
Pas de conservatisme frileux ni de modernisme béat, mais un éclairage toujours inattendu et pertinent rendu possible par un sens des réalités économiques (qui libère la pensée de l’abstraction idéologique) et une érudition dans les Arts plastiques, au service des artistes libres dont Christine Sourgins est une alliée bienveillante.
« Paris, Gare de Lyon, sur de grands tableaux noirs de plusieurs mètres, les voyageurs sont invités à compléter cette phrase (décliné en anglais, français et espagnol) : «Avant de mourir… je voudrais…». Plaisanterie de mauvais goût en ce temps d’état d’urgence ? Provocation djihadiste après un été meurtrier (et quelques accidents ferroviaires impressionnants comme le déraillement d’un TGV à l’essai…) ? Mais non : Art contemporain ! Une oeuvre d’art « collaborative », « participative », incitant des voyageurs déjà pas très rassurés à songer à la mort, ou pire, à la prendre à la légère. Mais pour la SNCF, il s’agit de « créer du lien et d’enrichir le quotidien » bref, de l’esthétique relationnelle… aussi morbide que superficielle puisque que les tableaux, truffés de souhaits hétéroclites, sont effacés tous les jours… »