Le destin de la France se joue loin, à Palmyre, comme il s’est joué à Stalingrad, Guadalcanal, El Alameïn ou Bir Hakeïm voilà 74 ans.
Cet éloignement rend inadaptée la réaction de l’opinion, à la fois apeurée par les attentats et indifférente à leurs causes (l’hostilité de nos gouvernements aux ennemis de Daech).
C’est le courage des Syriens groupés derrière leur président tant vilipendé par les médias et les gouvernements européens et américains, qui est en train de compenser les erreurs de ces derniers en chassant Daech pour nous… mais en Syrie seulement !
A mesure que Daech chassé du Moyen-orient vient combattre en Europe, il apparaît que la France avec ses bougies, ses discours, ses bannières, ses JE SUIS BIDULE, ses limogeages et ses arrestations de généraux lanceurs d’alerte, n’est pas plus armée qu’elle ne l’était en 1939, pour recevoir le choc qui sera de plus en plus frontal. Nos gouvernements qui ont par idéologie, refusé le fichier des djihadistes que leur proposait le gouvernement Syrien, auront-ils l’humilité de dire qu’ils se sont trompés, et d’implorer l’aide de ceux qu’ils ont traîné dans le boue et essayé de faire chuter ?
Voici un article du site d’histoire Hérodote, sur la ville de la reine Zénobie qui complète notre récent compte-rendu de la libération de la ville par l’armée syrienne avec l’appui des Russes. Cet article a aussi le mérite de montrer ce qui nous lie historiquement et spirituellement à la Syrie et au Moyen-orient, et donc notre communauté de destins !
Le destin de la France se joue à Palmyre, et l’indifférence nous est interdite sous peine de mort.
« Située sur une route caravanière à mi-chemin entre la Méditerranée et l’Euphrate, Palmyre a su profiter pendant deux millénaires de cet emplacement idéal pour rayonner sur le Proche-Orient.
La cité antique, au coeur de la Syrie, a été très gravement meurtrie par les combattants de l‘État islamique (Daech) du 20 mai 2015 au 27 mars 2016. Comme les dirigeants wahhabites de l’Arabie saoudite, qui furent leurs protecteurs et leurs alliés avant de les combattre, ces fanatiques nient tout valeur au patrimoine architectural et artistique, même religieux.
Ils n’ont pas eu plus de scrupule à détruire les temples de Palmyre que les Séoudiens n’en ont eu, ces dernières années, à raser les vestiges de l’époque du Prophète, à Médine et La Mecque…
L’horreur en marche :
Le petit temple de Baal-Shamin était un des endroits les plus charmants de la cité antique de Palmyre. Construit à partir de l’an 17 après J.-C., il était dédié au dieu des Cieux, maître de la pluie et de la fécondité. La présence d’un arbre qui avait trouvé refuge à l’intérieur de sa cella (cour intérieure) en faisait un lieu à part au milieu des ruines brûlantes.
En août 2015, quelques jours après l’odieux assassinat du directeur du site, Khaled al-Assaad (82 ans), l’État Islamique a dynamité cette cella et abattu les colonnes qui l’entourent. Avec ce petit temple paisible c’est une partie de notre propre histoire qui vient de disparaître.
À la croisée des chemins
À l’origine de Palmyre, il y a l’eau. Ici ce sont les sources souterraines qui ont permis aux premiers habitants, 2000 ans av. J.-C., de s’installer au milieu du désert de Syrie. L’endroit présente un autre avantage, considérable : l’oasis se situe sur l’axe Méditerranée-Euphrate et devient donc un relais privilégié pour les caravanes. « Port du désert », elle s’enrichit des taxes qui frappent les produits de passage dans ses murs.
Vers l’an 1000 av. J.-C., les Araméens, ayant choisi de se sédentariser, s’installent dans cette oasis qu’ils appellent Tadmor. C’est sous ce nom qu’elle est citée dans la Bible. Les Romains, plus tard, convoitent ses richesses. Mais en 41 av. J.-C., lorsque le général Marc Antoine entre dans la ville, sa déception est grande : les habitants ont fui, emportant avec eux tous leurs biens précieux !
En 17 av. J.-C. enfin, l’empereur Auguste
Avec les années, la cité mérite d’accueillir les empereurs romains. Hadrien y fait étape lors d’un grand voyage dans ses provinces orientales, en 129 ap. J.-C.
Palmyra Hadriana
Partenaire à la fois de Rome à l’ouest et des Parthes à l’est, Palmyre devient une grande puissance commerciale. Elle connaît une prospérité exceptionnelle à laquelle peu d’autres villes de la région peuvent prétendre, à l’exception de Pétra, plus au sud, la cité caravanière des Nabatéens.
Ses « nouveaux riches », de souche araméenne, adoptent le modèle politique et culturel de l’Empire, latinisent leur nom et reçoivent des titres honorifiques romains tout en conservant leur mode de vie oriental.
Ils couvrent la ville de monuments, de temples et de tombeaux grandioses d’inspirationhellénistique, le long de sa grandiose colonnade.
Palmyre devient un incontournable horizon pour tous les Orientaux qui veulent réussir dans le commerce. Les caravaniers savent qu’ils y trouveront non seulement guides et chameaux, mais aussi une escorte pour les accompagner sur leur route. Certes, leurs marchandises y sont taxées à 25 % de leur valeur, mais la sécurité n’a pas de prix !
Les années folles de Zénobie
La ville est érigée en colonie sous le règne de Caracalla, au début du IIIe siècle. Mais cet âge d’or arrive à son terme. Au milieu du IIIe siècle, les Perses sassanides passent à l’attaque et fragilisent les routes commerciales.
Un patricien, Septimius Odenath, reçoit de l’empereur Gallien mission de défendre l’Orient romain contre ces perturbateurs. Il s’acquitte avec succès de sa tâche et remporte des victoires éclatantes sur les Perses jusque sous les murs de leur capitale Ctésiphon (au sud de l’actuelle Bagdad.
Comme à Rome… Lire la suite sur Hérodote.net
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