A quelles maladies résistez-vous naturellement?
Chère amie, cher ami,
Tout le monde connaît ou devrait connaître son groupe sanguin. A, B, AB, O (voire A+, A-, B+, B- etc.). C’est très utile en cas de transfusion sanguine par exemple car tous ne sont pas compatibles entre eux.
Le groube AB peut recevoir du sang de n’importe quel autre groupe. C’est le groupe des receveurs universels ; celui des O- ne peut recevoir que des O- mais peut donner à tout le monde, ce sont les donneurs universels. Ces groupes sont déterminés par des molécules identitaires – des protéines – à la surface des globules rouges.
Ce que l’on sait moins, c’est que les globules blancs (Leucocytes) disposent eux aussi de molécules identitaires. C’est ce que l’on appelle le typage ou système HLA (Human Leucocyte Antigens).
Votre système HLA est votre identité immunitaire. Le connaître permet de savoir à quels maladies et agents infectieux vous êtes capables de bien résister et surtout à quels vaccins vous risqueriez de succomber.
La description qui en est faite ici est sommaire. C’est un sujet magnifique mais complexe. Cette lettre n’a pas la prétention de le traiter de manière exhaustive. C’est une proposition de réflexion pour que nous allions plus loin dans le débat sur l’immunité et, fatalement… les vaccins. (Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter le livre de référence de Michel Georget dont j’ai repris ici quelques éléments.[1])
Soi et non soi
Notre organisme est formé de milliards de cellules. Elles sont issues des divisions successives de la cellule œuf formée par la rencontre entre le spermatozoïde et l’ovule. Dans leur noyau, toutes possèdent l’information génétique qui vient du père et de la mère. C’est notre ADN. Il permet de fabriquer les protéines. Ces protéines constituent nos cellules, les font fonctionner (enzymes) ou déterminent leur identité.
On les retrouve sur les globules rouges (groupes sanguins) ou les globules blancs (système HLA). Les molécules HLA sont codées par des gènes propres à chaque individu. C’est le « soi ». Il permettra au corps de reconnaître et de défier les molécules ennemies et étrangères (les antigènes) : bactéries, virus ou prions. C’est le « non soi ».
Le système HLA contrôle le système immunitaire. C’est la cloche qui permet au village de se préparer à lutter contre une catastrophe naturelle… ou provoquée.
Immunité innée et adaptative
Pour se défendre des agents pathogènes, notre corps dispose d’une double immunité. La première est dite « naturelle » ou « innée ». C’est la peau, les muqueuses et leurs sécrétions, et même des bactéries amies !
Ce mécanisme est complété par la réaction inflammatoire, c’est-à-dire une réaction chimique qui permet au corps d’engager une lutte contre l’infection ou le virus et le plus souvent de gagner la bataille sans qu’il n’en reste de trace. C’est en ce sens que l’on dit que l’immunité naturelle n’est pas spécifique – elle répond à toutes les formes d’attaques extérieures, et n’a pas de mémoire.
À l’inverse, l’immunité acquise ou adaptative est spécifique : elle est adaptée à un antigène[2] et dispose d’une mémoire. Elle repose sur la capacité de certains globules blancs [3] appelés lymphocytes (B, T, ou NK) à reconnaître des centaines de milliers d’antigènes (ou agents pathogènes) différents et à proposer une réponse immunitaire adaptée. Lorsqu’un lymphocyte a reconnu un antigène pour lequel il est prédestiné, il se multiplie rapidement.
Cette immunité fonctionne grâce à une reconnaissance : ce sont les protéines du système HLA qui tirent la sonnette d’alarme qui permet d’actionner les cellules de combat : les lymphocytes.
DR4 chez les Bretons !
Les molécules HLA sont très variées. Cette diversité est répartie sur l’ensemble de la population. Chaque personne dispose d’une partie des molécules HLA disponibles dans la nature. C’est une bonne nouvelle : aucune maladie ne peut à elle seule éradiquer l’espèce !
Cette répartition fait que nos réponses aux antigènes naturels ou aux vaccins sont inégales. Elle explique aussi que l’on retrouve différents groupes HLA selon l’histoire des peuplements et des populations.
Ainsi, le groupe DR4 est fréquent en Bretagne, le DR5 dans le Sud-Est, le A24 est très présent au Japon etc. Mais cela permet de déceler également certaines faiblesses immunitaires, dont voici quelques exemples :
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HLA DR7 : faible réponse au vaccin anti-hépatite B
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HLA DR 8 : susceptibilité accrue aux infections
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HLA DQA1*05 : absence de réponse au vaccin contre la rougeole
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HLA DRB1*01 : fréquent chez les sujets atteints de myofasciite à macrophages
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HLA B53 : protection contre le paludisme
Et les vaccins ?
Grâce au typage HLA, nous savons désormais pourquoi certaines personnes réagissent mal à certains vaccins et pourquoi, dans certaines circonstances, il n’est pas recommandé de vacciner. Vous trouverez ici un exemple d’une lettre de Pasteur Vaccin mentionnant le fait qu’il est désormais admis qu’une stimulation de l’immunité peut révéler une maladie.
Bref, nous disposons d’un système qui nous permettrait d’éviter d’inutiles souffrances à des familles à l’immunité fragile, déjà touchées par des réactions à certains vaccins. Malheureusement, les analyses pour savoir quel est son typage HLA coûtent cher (300 Euros environ).
Plus généralement, vu la complexité du système immunitaire et ses spécificités, il paraît évident que le débat sur la vaccination devrait être bien plus ouvert et réfléchi. Nous ne pouvons continuer à proposer des vaccins multiples et un calendrier vaccinal aussi chargé sans se donner la peine de réfléchir plus précisément aux risques encourus par une partie de la population.
Bien à vous,
Augustin de Livois
PS 1 : Il est toujours possible de s’inscrire au congrès des herboristes ici.
PS 2 : L’IPSN participera au congrès de la médecine du sens organisé par Sens et symboles. N’hésitez pas à nous rejoindre et à vous inscrire ici.
[1] Vaccination, vérités indésirables, Editions Dangles, 2011
[2] Un antigène est une molécule (protéin, polysaccharides) qui peut déclencher une réaction immunitaire
[3] On appelle les globules blancs leukocytes |