Quand ils ont mis sur la paille les ouvriers,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas ouvrier.
Quand ils ont poussé les paysans au suicide,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas paysan.
Quand ils ont euthanasié les vieux,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas encore vieux.
Quand ils ont falsifié l’histoire de France
Quand ils ont humilié les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
J’avais perdu la foi.
Quand ils ont fliqué Internet dernier espace de liberté
Je n’ai rien dit
Vu que ce n’était plus autorisé
Quand ils sont venus chercher les humoristes,
Je n’ai rien fait,
Je n’avais plus le goût de rire depuis longtemps.
Enfin ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester…
Mais heureusement je m’étais déjà sauvé entre temps parce qu’avais déjà lu le poème de
Martin Niemöller (14 janvier 1892 – 6 mars 1984) et j’avais compris sa valeur intemporelle, à condition de le transposer comme il faut, c’est à dire en tenant compte du fait qu’en 80 ans, si l’humanité n’a pas changé, le diable lui a eu largement le temps de changer de masque.
Merci Pasteur, pour le poème que tu nous as laissé, il est le plus bel outil de libération.
Et voici la version originale puis sa traduction en français :
JE N’AI RIEN DIT
( Dachau 1942)
Als die Nazis die Kommunisten holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Kommunist.
Als sie die Sozialdemokraten holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Sozialdemokrat.
Als sie die Gewerkschafter holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Gewerkschafter.
Als sie die Juden holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Jude.
Als sie mich holten, gab es keinen mehr, der protestieren konnte.
Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, car je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, car je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, car je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai rien dit, car je n’étais pas juif.
Et quand ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.
Pasteur Martin Niemoller Dachau 1942
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