Nous voici dans un camp habité par des jeunes anciennement aux prises avec la drogue :
En passant à l’accoutumance musicale à travers ce récital de Fabrice Eulry, les pensionnaires de ce camp au Liban replongent… Mais avantageusement !
Au répertoire : de Bach à Hendrix !
En réalité, le travail est fait depuis un moment, le camp existe depuis 1989, et le directeur nous apprend que le vecteur de leur remontée des enfers c’est la prise en considération de chacun ; ce lieu dont on aperçoit les tentes bleues à l’extérieur, est le seul endroit où ces jeunes désespérés ont été considérés comme des personnes, après n’avoir été pris que pour des objets, de simples proies interchangeables qui devaient enrichir un trafic de drogue… Certes, ce camp, en zone à dominante Druze dans les montagnes, est d’initiative chrétienne, mais il est ouvert à tous et ne fait aucun prosélytisme : la majeure partie des jeunes n’en sont pas lorsque qu’ils viennent frapper à sa porte (il a maintenant une solide et belle réputation).
Fabrice Eulry pose fièrement devant le slogan qui traduit la démarche de l’Ordre de Malte au Liban. Après le concert, les jeunes l’ont invité pour une danse rituelle, une sorte de ronde, au moment où il partait, comme pour adopter le pianiste. L’un d’entre eux l’a accompagné jusqu’à la sortie pour lui dire qu’il avait vécu à Paris, et qu’il comptait y retourner un jour (la France est souvent la seconde patrie des Libanais !). Fabrice Eulry lui a donné rendez-vous au Petit-journal Saint-Michel, le dernier lundi du mois où il se produit depuis plus de vingt ans, comme le savent les lecteurs du Canard du pianiste.
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Droguez-vous sainement vous aussi ! Voici l’album le plus soul de Fabrice Eulry
Avec Gary Wiggins Gerard Marmet à la batterie et Al Sanders à la basse
(cliquez sur la pochette pour le commander)