Le Canard du pianiste relaie régulièrement le blogue de Christine Sourgins qui nous propose un propos exempt de toute idéologie.
Pas de conservatisme frileux ni de modernisme béat, mais un éclairage toujours inattendu et pertinent rendu possible par un sens des réalités économiques (qui libère la pensée de l’abstraction idéologique) et une érudition dans les Arts plastiques, au service des artistes libres dont Christine Sourgins est une alliée bienveillante.
« Selon les dernières rumeurs, Fabrice Hyber postulerait à l’Académie des Beaux-arts !
Quels sont ses états de service ? Son premier tableau en 1981 se résume à son titre : « le mètre carré de rouge à lèvre ». Six mois plus tard il couvre quatre mètres carrés de puces électroniques (offertes par Matra): on sent tout de suite un artiste dans la lignée d’Ingres ou Delacroix (1). Hyber est fasciné par le monde économique au point de considérer l’entreprise ou le commerce comme une forme d’art et de les transporter au musée. En 1995, il monte son « hybertmarché » au musée d’Art moderne de la ville de Paris : avec caisses enregistreuses pour les achats des clients-collectionneurs. Puis il défrisa le Centre Pompidou avec un salon de coiffure pour l’exposition «Féminin- Masculin». Il monte aussi, telle une œuvre, sa propre SARL chargée de promouvoir ses POF (prototypes d’objets en fonctionnement) qui vont du ludique ballon carré à l’érotique balançoire munie de godemichés. La société a coulé mais peu importe, la HYBER… »