On a constaté que le nombre de vues compteurs Youtube diminuaient sur les certains sujets épineux. Mais lorsque les vues augmentent, cela semble tout de même fiable ! Profitez-en… AYO, IGGY POP, FABRICE EULRY : dans « Ne me quitte pas ».
Visionnez encore et ne nous quittez pas ! … Au moins jusqu’au milliard !
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APPROFONDIR LE SUJET EN DVD :
Fabrice Eulry dans Le tour de la chanson française en 80 minutes :
Filmé au somptueux théâtre de Roanne ce spectacle pianistique est un pot pourri ininterrompu d’une heure et demie qui démarre au Moyen âge pour arriver au XXIème siècle : outre la performance, on retrouvera avec plaisir, en interaction avec le public, avec humour mais aussi fidélité, les airs transcrits au piano qui font la gloire de la chanson française.
Vous penserez peut-être : « Bon, 87 ans, il faut bien partir un jour » mais tout aussi tristes que lorsqu’Elvis tira sa révérence, nous ne dirons jamais assez tout ce que les autres doivent à Little Richard.
Par sa voix :
James Brown, Tina Turner, Joe Cocker… : tous ceux qui après lui ont pu faire entendre que l’on peut chanter-hurler en maîtrisant sa voix…
Voici un extrait du film Don’t knock the rock (1956) Little Richard et son orchestre : À 1’19, on reconnaît Bill Haley et sa mèche accroche coeur attablé, comme spectateur.
Entre Alan Freed et Alan Dale, Bill Haley, bat la mesure sur le fameux Long Tall Sally de Little Richard.
Par son jeu de piano :
le rock’n roll fait la part belle à la guitare, mais le piano y trouve ses trois légendes : Little Richard, Fats Domino, et Jerry Lee Lewis. Entraînant tout l’orchestre, le jeu pianistique de Little Richard possède dans ses atouts un staccato rapide et précis donnant à son rock’n roll la précision qui entraîne inexorablement les danseurs.
Avant de devenir une vedette, cette résistance et cette souplesse du poignet lui ont valu d’être engagé…
… pour des séances de studio où l’on cherchait un pianiste capable de jouer des triolets presto et fortissimo tout au long de la chanson, là où les autres pianistes avaient calé, il joua sans problème !
Par l’évolution du son de son orchestre :
Little Richard a très tôt combiné le jeu binaire avec le jeu ternaire, ce qu’a fait également Chuck Berry (dont le Canard du pianiste vous a parlé récemment lors de sa disparition). Ici dans le film Don’t knock the rock (1956), l’orchestre joue ternaire à la batterie et aux saxophones, et binaire dans le jeu de guitare et de piano de Little Richard. Cette combinaison a fait évoluer le jeu rythmique dans les années soixante avec l’introduction de la syncope funky (syncope à la double croche) comme faisant partie de la matrice rythmique de base. Si on compare les versions années soixante des rock’ roll de Little Richard avec les versions originales des années cinquante, on entend qu’il est un des premiers à avoir introduit cette évolution subtile dans son orchestre bien avant que l’on parle de pop et de funk. Ces versions sont rares sur l’internet gratuit et en vinyle, mais pullulent en compilations rock’n roll (cd ou cassettes) .
Voici néanmoins celle la version Lucille datant de 1964 (qui diffère de la première est celle de 1956 par ce que nous venons de souligner) . Cliquez sur le lien et écoutez le batteur qui va faire école : il joue comme joueront tous les batteurs du monde mais seulement cinq ans plus tard, à partir de la fin des années soixante. Écoutez les cuivres : ils s’harmonisent jouent comme joueront et s’harmoniseront les cuivres dans tous les orchestres de pop et rythm and blues pendant les années suivantes ; on entend déjà les JB’s l’orchestre de James Brown. James brown qui comme Little Richard a une parenté amérindienne qui peut expliquer en partie la similitude de timbre de voix, et cette manière de hurler le phrasé blues.
Avec Chuck Berry, Fats Domino, et aujourd’hui Little Richard, le rock’n roll commence à perdre ses derniers pionniers, mais c’est encore une chance d’avoir pu les entendre comme vétérans jusque dans ces années 2010. Il y avait jusque dans les années 1980 une thèse selon laquelle le rock’n roll tue ses artistes. On l’expliquait par une malédiction (accidents de voiture, accidents d’avion) et la légende entretenue par des fans naïfs faisait vendre du papier.
Les faits semblaient accablants :
Ritchie Valens mort en 1958 avant ses 20 ans.
Buddy Holly, Big Bopper morts en 1958 et Eddy Cochran en 1960 tous avant leurs 30 ans.
John Lennon à 40 ans
Elvis à 42 ans
Bill Haley à 56 ans
Chuck Berry, Fats Domino, et aujourd’hui Little Richard ont conjuré le mauvais sort qui semblait au départ concerner tous les rock’n rollers. Ils illuminent encore notre époque triste et orwelienne, pétrie de peur et de surveillance de masse, où nous avons eu la chance de les garder comme témoins d’une autre époque, libre heureuse et révolue, mais pas si lointaine, pleine de frimousses adolescentes radieuses, épanouies et enthousiastes. Merci à eux d’avoir témoigné jusqu’à nos jours qu’un monde positif de création artistique et de gaité a existé et peut exister à nouveau.
Une superbe version de Good Golly miss Molly en 1992. Little Richard a alors 59 ans, et le grand champion Muhammad Ali fasciné au premier rang, fête ses 50 ans.
Eh oui les doigts à plat ! Comme Memphis Slim (héritage de la percussion africaine)
Oui au final, ils ont tenu bon les rock’n rollers : ce n’est pas cette musique qui tue, mais bien le showbiz avec ses exigences et ses vertiges qui pousse des artistes déjà fragiles vers le risque et la drogue, pour au passage refaire un petit billet en vendant leur chute pathétique comme une légende.
Ce n’est pas la musique qui détruit.
Oui le rock’n roll conserve !
Little Richard en chaise roulante prêchait encore il y a peu avec le gospel dans l’église adventiste en faisant marrer les fidèles. Chuck Berry s’est encore produit sur scène octogénaire. Il y a six ans Wanda Jackson venait encore chanter en France à 80 ans, et Jerry Lee Lewis né la même année qu’Elvis (1935) tient encore le coup après avoir vidé sans doute plus de semi-remorques de whisky qu’il n’en faudrait aux routiers pour boucher tout le tunnel du Mont blanc.
Le Killer en action en 1956
Jerry Lee dans Great balls of fire. On ne voit plus ses mains !
Voici un beau documentaire en ricain qui ne dit pas tout, mais qui montre que le rockn’ roll n’est pas une invention sortie de nulle part, qui aurait été fabriquée par le showbiz. On comprend cependant comment ce dernier a surtout récupéré et mondialisé une combinaison de musiques populaires, et on imagine comment à partir de là et de la pop, il a su s’engouffrer dans la demande de spiritualité de générations nanties sur les autres plans, pour la dévoyer et vendre sa came en détruisant tous les repères en quatre décennies. Dans ce film on le perçoit déjà par les petites dissonances (qui font sourire aujourd’hui par rapport à ce à quoi le rap est associé) : les coups bas, les petits excès, et des adolescents bien coiffés et costumés qui cassent des chaises et apeurent des puritains ridicules et dépassés qui essaient de censurer. Des jeunes pleins de vie, testostérones privées de « guerres justes », ou de révolution pour leurs droits (à s’amuser seulement, car les droits sociaux ils les avaient déjà) des « révoltes » dont la société de consommation a finalement su très bien s’accomoder. On s’arrêtera là sur ces aspects du rock’n roll et de la pop, car d’aucuns ont trop écrit là-dessus sans recul depuis 60 ans, en oubliant que le rock ‘n roll, c’est d’abord de la musique, qui à mesure qu’elle durera, ne sera plus nécessairement couplée aux boomers, à la mode et aux enjeux commerciaux et politiques de leur génération. Tout comme Ray Charles, Fats Domino, Chuck Berry et Little Richard, nous ne jetterons pas le bébé avec l’eau du bain.
Fabrice Eulry écrit sans cryptage pour le Canard du pianiste :
Chers amis mélomanes,
Certains d’entre vous m’ont demandé ou suggéré d’enregistrer une vidéo pendant le confinement. Celles que j’ai pu visionner au hasard et partager, font chaud au coeur (je pense entre autres à celle du guitariste Jeff Monin, à celles des pianistes Anne Cadilhac, Ricky Nye, Rob Rio, Michel Crosio, et bien sûr à la vidéo quotidienne d’Elizabeth Sombart. Bravo les artistes ! C’est pourquoi vous avez également pu voir certains extraits de mes concerts en Russie ou en Ukraine. En revanche, je n’ai pas souhaité enregistrer moi-même de vidéo originale pendant la durée du confinement. J’ai préféré consacrer tout mon temps à l’écriture de mon concerto pour piano n°4, un travail en immersion qui nécessite de ne pas être interrompu, ce que le tourbillon des tournées interdit d’ordinaire, et pour lequel le confinement constituait donc une opportunité parfaite. J’ai donc pensé à préparer plutôt l’après confinement. Des vidéos pour soutenir le moral provisoirement, très bien, mais ce qui compte ce sont les concerts, la musique vivante, et il n’est pas question de se résigner à devenir un musicien virtuel.
Concert à l’église St Pie X de Bozouls pour un public d’EHPAD et d’écoliers.
Même sous les pires régimes, à part certaines pétro-monarchies (et encore) la musique vivante a toujours pu exister au moins sous diverses formes .
Festival Blues en Aveyron 2019
Même sous l’occupation, ces fameuses « heures les plus sombres de notre histoire », les cabarets, les clubs, les salles de spectacle, les music-halls, restèrent ouverts.
Vous avez compris où je veux en venir.
Concert dans un maison de retraite en Sardaigne
Si devait se confirmer la rumeur d’une année blanche c’est à dire indemniser les artistes de scène pour qu’ils cessent de s’y exprimer (acheter leur silence ?), et si d’aventure ce virus a été et devait rester le prétexte, pour un pouvoir inquiet pour ses prébendes, d’une mise sous le boisseau de tout ce qui peut lui paraître subversif, cela devient un devoir autant qu’une nécessité vitale pour un artiste qui vit de et pour la scène, de s’expatrier lui et son activité, pour que la musique continue à vivre. F.E.
Cette audacieuse alternative à l’annulation pure et simple de l’édition 2020 s’accompagne de contraintes : ne pas céder à la panique ni à la morosité ne dispense pas de tenir compte de la réalité. Les élections municipales entre chien et loup, les reports de manifestation, les demandes d’aides des associations en danger financier, les municipalités débordées par l’urgence palliant localement les indécisions de l’échelon technocratique, les partenaires privés (PME locales) accaparés par une lutte héroïque pour leur survie le dos au mur, la peur d’un avenir sans visibilité exacerbée par une psychose savamment entretenue par les gros média qui rend tout projet hypothétique et interdit de s’engager financièrement, etc… Tout cela a obligé l’association Blues en Aveyron à imaginer un plan B indépendant des subventions et des prêts de salle des municipalités. Un plan souple qui tienne même compte d’une possible interdiction administrative de dernier moment grâce à la souplesse des artistes engagés et de tous les autres intervenants qui partagent cette volonté d’entreprendre en s’adaptant à cette donne inédite.
Et force est de constater que l’esprit aveyronnais le permet !
Une voilure réduite donc, sans renoncer à la qualité de qui est proposé, et qui sera révélée dans quelques jours.
Le festival a donc plus que jamais besoin de votre soutien. Vous pouvez le faire de manière originale, en commandant ce parfum haut de gamme :
eau de parfum GENTIANE- Caviar d’Aubrac Parfum d’AVEYRON
30 ml NU
La matière qui a été choisie pour sa création est LA GENTIANE, petite fleur jaune qui embelli les collines du plateau de l’Aubrac ; cette fleur existe aussi en version rouge, bleue et blanche, mais c’est La Gentiane JAUNE qui incarne le plus la beauté, la fragilité et l’innocence frappante de la nature aveyronnaise. Fleur rare aux vertus multiples, elle est également appelée LA FLEUR TROMPETTE.
La composition du parfum :
Notes de tête : Bergamote, Citron jaune, Cassis
Notes de cœur: GENTIANE, Géranium, Lavandin
Notes de fond: Vanille, Patchouli, Mousse chêne
Modèle qui incarne cette création : Sabrina Turlan-Miss Aveyron 2018
« Pour soutenir le moral de ceux qui vont rester enfermés encore quelques temps revenons à Noël dernier, et regardons en ligne le concert que je donnais dans l’émission Perles de culture à partir de 1’58, présenté par Anne Brassié. » Fabrice Eulry
Ricky Norton est reconnu comme l’un des meilleurs interprètes du King. Il a été choisi par les musiciens du roi du rock and roll pour 7 concerts en France, mais aussi proposé par les fanclubs européens pour chanter à Graceland, la maison du King à Memphis en 2012.) Se retrouver sur scène, à deux, avec Fabrice Eulry, autour du répertoire de leur idole commune, Elvis Presley, est pour eux et leur public un moment exceptionnel, unique. Mais Franck Sinatra et Dean Martin seront aussi à l’honneur ! Talent et énergie hors du commun !
Les tickets ne sont pas en vente… Sauf pour les lecteurs du Canard du pianiste ! Réservez vos places en écrivant sur le Fb de Blues en Aveyron. Soyez les premiers à vous les procurer pour éviter la cohue ! (pour le concert Fabienne Thibeault-Fabrice Eulry il est conseillé de réserver très à l’avance)
La Fondation Résonnance permet en ce moment à Fabrice Eulry de donner une tournée de Noël de Paris au midi et du midi à Paris.
Après l’Ile de France, l’Aveyron avec Rodez
Ici à Carmaux, annoncé par les panneaux municipaux,
L’artiste présente son répertoire, :Bach (qui décidément s’adapte à tout les instruments) et chansons françaises agrémentés de quelques swing et quelques thèmes de Noël.
L’établissement n’étant pas équipé, exceptionnellement pour sa ville natale, Fabrice Eulry ne joueras sur piano acoustique sur Wurlitzer piano électro-acoustiqueà propos duquel lle Canard du pianiste a donné plusieurs articles
L’accueil du directeur et des résidents qui ont repris plusieurs chansons en choeur, n’en est pas moins chaleureux.
Après le concert, le pianiste partage des souvenirs avec trois anciens maires de Carmaux
Cette tournée se poursuivra jusqu’à la fin de l’année
Ces concerts sont uniquement financés par vos dons : vous pouvez soutenir la Fondation Résonnance (et bénéficier d’une défiscalisation).
Vous pouvez également soutenir cette action en venant écouter sa fondatrice Elizabeth Sombart à la salle Cortot le 19 janvier 2020, dans les concertos de Beethoven, qu’elle vient d’enregistrer avec le Royal philharmonic orchestra. Toute la recette de ce concert sera versée à Résonnance France.
Pour réserver des places de ce concert exceptionnel :