BLUES EN AVEYRON À BOZOULS : LE RÉSUMÉ DE CENTRE PRESSE


Voici comment Centre-Presse a résumé la première soirée du festival Blues en Aveyron 2018 :

ARTICLE CENTER PRESSE BenA 2018

jookBenA VILLE:VILLE 2018

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TRIOMPHE DE RICKY NORTON AU NAYRAC

Norton 1

Dans le cadre du festival Blues en Aveyron, le chanteur a rendu un double hommage à Elvis Presley les 4 et 5 mai à l’espace multiculturel du Nayrac et à Espalion, accompagné par Fabrice Eulry et les Roling twisters.

Ricky Norton Nayrac 2018 2

(Jeff Monin guitare, Lionel Stievenard saxo, Enzo Mucci contrebasse, Octave Eulry batterie, Fabrice Eulry piano). Invité surprise à Espalion, Daniel Huck fit également lever la salle dès avant l’entracte en chantant Lucky old Sun et en terminant par un solo de saxo alto tonitruant en duo avec Fabrice Eulry.

AFFICHE BLUES EN AVEYRON 2018

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LES TROPHÉES DU BLUES PRÉSENTENT LEURS FORMATIONS

 

LES TROPHÉES DU BLUES 2018 METTRONT EN LICE :

Le pianiste Kevin Luche en duo avec Louis Brassac (batterie)

BeAsimonkevin

Ainsi que la chanteuse Natacha Luche (accompagnée par son frère Kevin), le duo de Baptiste Canvel, et enfin le groupe TAXI ici en vidéo, emmené par Mathis Platon (guitare et chant)

 Le 6 MAI 2018 à Saint Côme d’Olt (Salle des fêtes partir de 16h00) :

LE DÉROULEMENT DES TROPHÉES DU BLUES 2018

Robert-Johnson-photo

16h – 19h : concours avec 4 formations ; 1 morceau libre et 1 morceau imposé

19h – 20h dîner des musiciens participants inscrits au concours dans un restaurant réservé et payé par la Mairie de Saint Côme sur présentation d’un ticket. 

20h30 Concert Fabrice EULRY et sa rythmique

21h30 : délibéré + rappel (un titre jam de l’orchestre de Fabrice Eulry avec les lauréats) 

Jury (sous réserve de confirmation pour certains) : Fabrice EULRY, Fred BONNET, Ricky NORTON, Daniel HUCK, Jean – Michel LALLE, Vincent BOURGUES, Pascal GALOPIN, André et Simone DAMON, Milana VOLODTCHENKO, Aline RAYNALDI, Simone ANGLADE et Monsieur le Maire de Saint Côme d’Olt.

Le gagnant du concourt jouerait en première partie du Blues en Aveyron 2019

Les PRIX :

1er Prix d’improvisation  

1er Prix du professionnalisme 

1er Prix du public (applaudimètre) 

1er Prix de la créativité 

Ce que procureront ces prix : un enregistrement professionnel gratuit, une première partie payée, etc…

Pour l’édition 2018 Blues en Aveyron accueille entre autres, Ricky Norton, Daniel Huck, Lionel Stievenard… Voici le programme !

BLUES EN AVEYRON 2018 affiche verson

NAYRAC BenA 2018

(Réservation aux offices de tourisme sauf pour Le Nayrac)

Adhérez à l’association Blues en Aveyron pour l’aider à continuer de promouvoir le blues et le patrimoine aveyronnais. 

sincom2

BeA 5tet

Tony BeA

Pour adhérer il vous suffit d’envoyer un chèque de 20 € à l’ordre de Blues en Aveyron, et de le joindre au bulletin d’adhésion (ci-dessous) dûment rempli

à l’adresse suivante :

BLUES EN AVEYRON

46 RUE DE L’ANCIENNE MAIRIE

92 100 BOULOGNE-BILLANCOURT

Vous recevrez votre carte d’adhérent par retour de courriel

                                         

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BULLETIN D’ADHÉSION

à L’ASSOCIATION BLUES EN AVEYRON

Association soumise à la loi du 1er juillet 1901 et au décret du 16 août 1901

À remplir par l’adhérent (exemplaire à conserver par l’association) :

Prénom :…………………………………………………………………………………

Nom :……………………………………………………………………………………..

Adresse internet :……………………………………………………………………….

Adresse postale :……………………………………………………………………….

Code postal :……………………………………………………………………………

Ville :……………………………………………………………………………………..

Je déclare par la présente souhaiter devenir membre de l’association BLUES EN AVEYRON.

À ce titre, je déclare l’objet de l’association, et en avoir accepté les statuts qui sont à ma disposition dans les locaux de l’association, et accepte de verser ma cotisation due pour l’année en cours.

Le montant de la cotisation est de 20 €, payable par chèque uniquement.

Fait à……………………….., le …………………………….

Signature (faire précéder de la mention « Lu et approuvé »)

Les informations recueillies sont nécessaires pour votre adhésion. Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données personnelles vous concernant. Pour l’exercer, adressez-vous au secrétariat de l’association.

BLUES EN AVEYRON 46, rue de l’Ancienne Mairie
92100 Boulogne Billancourt
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HYPER CONCEPT

Le Canard du pianiste relaie régulièrement le blogue de Christine Sourgins qui nous propose un propos exempt de toute idéologie.

Pas de conservatisme frileux ni de modernisme béat, mais un éclairage toujours inattendu et pertinent rendu possible par un sens des réalités économiques (qui libère la pensée de l’abstraction idéologique) et une érudition dans les Arts plastiques, au service des artistes libres dont Christine Sourgins est une alliée bienveillante.

« Selon les dernières rumeurs, Fabrice Hyber postulerait à l’Académie des Beaux-arts !

Quels sont ses états de service ? Son premier tableau en 1981 se résume à son titre : « le mètre carré de rouge à lèvre ». Six mois plus tard il couvre  quatre mètres carrés  de puces électroniques (offertes par Matra): on sent tout de suite un artiste dans la lignée d’Ingres ou Delacroix (1). Hyber est fasciné par le monde économique  au point de considérer l’entreprise ou le commerce  comme une forme d’art et de les transporter au musée. En 1995, il monte son « hybertmarché » au musée d’Art moderne de la ville de Paris : avec caisses enregistreuses pour les achats des clients-collectionneurs. Puis  il  défrisa le Centre Pompidou avec un salon de coiffure pour l’exposition «Féminin- Masculin». Il monte aussi, telle une œuvre, sa propre SARL chargée de promouvoir ses POF (prototypes d’objets en fonctionnement) qui vont du ludique ballon carré à l’érotique balançoire munie de godemichés. La société a coulé mais peu importe, la HYBER… »

lire la suite 

sur le blogue de Christine Sourgins, auteur de

La musique libérée du concept :

Concerto en DO# mineur – Fabrice Eulry

Concerto en DO dièse mineur cliquez sur l’image pour le commander

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ENCORE DES PLACES POUR CE SOIR À L’ARCHIPEL

Mais une poignée ! Mercredi 11 avril le concert carte blanche de Fabrice Eulry était quasi-complet, et plusieurs personnes ont manifesté le désir de revenir aux deux concerts suivants !

En effet :

jeudi 12 et Samedi 14 avril

(et du mercredi 28 novembre au Samedi 1er décembre)

Fabrice Eulry joue en piano solo à L’Archipel 

16 bld de Strasbourg 75 010 Paris

Pour réserver :

www.larchipel.net

archi

plan archipel

Le final déjanté d’un festival de boogie en 2005 à L’Archipel avec Joël Daydé, Enzo Mucci, et un 8 mains au piano avec Benjamin Intartaglia, Pierre-Yves Plat, Jean-Pierre Guillaume, et Fabrice Eulry (extrait du dvd LE PREMIER FESTIVAL INTERNATIONAL DE BOOGIE ) :

(cliquez sur l’image pour le visionner)

finalarchipel

(Cliquez sur la pochette du dvd pour accéder au bon de commande par chèque)

archipel

(Cliquez sur la pochette du dvd pour accéder à la discographie et commander par Paypal ou CB (tout en bas de la page)

archipel

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MÊME SI VOUS N’HABITEZ PAS L’AVEYRON…

…Vous pouvez réserver en laissant un commentaire sur Le Canard du pianiste avec votre adresse courriel (vous pouvez aussi vous abonner au Canard c’est gratuit) nous vous répondrons immédiatement.

AFFICHE BLUES EN AVEYRON 2018

BLUES EN AVEYRON vous propose un tarif unique à 10€ pour cette édition du festival 2018 un tarif qui vous permettra de venir en famille, d’inviter vos amis, et de leur faire découvrir cette musique !

Très pratique :

Vos tickets,

disponibles dans les offices de tourisme des villes concernés, et à la librairie Pont-virgule pour le concert d’Espalion seront valables pour un des concerts dans la ville de votre choix !

(sauf au concert du Nayrac pour lequel il faut réserver au : 06 98 16 41 52)

Tony BeA

Et voici le programme détaillé par date et par ville :

 

BenA VILLE:VILLE 2018

 

 

 

Pour adhérer à l’association Blues en Aveyron, il vous suffit d’envoyer un chèque de 20 € à l’ordre de Blues en Aveyron, et de le joindre au bulletin d’adhésion (ci-dessous) dûment rempli

à l’adresse suivante :

BLUES EN AVEYRON

46 RUE DE L’ANCIENNE MAIRIE

92 100 BOULOGNE-BILLANCOURT

Vous recevrez votre carte d’adhérent par retour de courriel

                                                   Bien musicalement

visuel fabrice

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BULLETIN D’ADHÉSION

à L’ASSOCIATION BLUES EN AVEYRON

Association soumise à la loi du 1er juillet 1901 et au décret du 16 août 1901

À remplir par l’adhérent (exemplaire à conserver par l’association) :

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Ville :……………………………………………………………………………………..

Je déclare par la présente souhaiter devenir membre de l’association BLUES EN AVEYRON.

À ce titre, je déclare l’objet de l’association, et en avoir accepté les statuts qui sont à ma disposition dans les locaux de l’association, et accepte de verser ma cotisation due pour l’année en cours.

Le montant de la cotisation est de 20 €, payable par chèque uniquement.

Fait à……………………….., le …………………………….

Signature (faire précéder de la mention « Lu et approuvé »)

Les informations recueillies sont nécessaires pour votre adhésion. Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données personnelles vous concernant. Pour l’exercer, adressez-vous au secrétariat de l’association.

BLUES EN AVEYRON 46, rue de l’Ancienne Mairie
92100 Boulogne Billancourt
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ARCHIPEL : NE VENEZ SURTOUT PAS LE VENDREDI 13… C’EST COMPLET !

Mais réservez vite les autres jours !

Fabrice Eulry jouera en piano solo à L’Archipel 

16 bld de Strasbourg 75 010 Paris

du mercredi 11 au Samedi 14 avril

(mais c’est déjà complet le vendredi 13 !)

et

du mercredi 28 novembre au Samedi 1er décembre

Pour réserver :

www.larchipel.net

archi

plan archipel

Le final déjanté d’un festival de boogie à L’Archipel avec Joël Daydé, Enzo Mucci, et un 8 mains au piano avec Benjamin Intartaglia, Pierre-Yves Plat, Jean-Pierre Guillaume, et Fabrice Eulry (extrait du dvd LE PREMIER FESTIVAL INTERNATIONAL DE BOOGIE ) :

(cliquez sur l’image pour le visionner)

finalarchipel

(Cliquez sur la pochette du dvd pour accéder au bon de commande par chèque)

archipel

(Cliquez sur la pochette du dvd pour accéder à la discographie et commander par Paypal ou CB (tout en bas de la page)

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HIGELIN ET LANCELOT, CHEVALIERS DU PIANO STRIDE

Par Fabrice EULRY

 

 Ce qui réunit ces deux pianistes aux parcours si différents, est moins leurs décès rapprochés ou leurs noms si délicieusement médiévaux, mais le fait qu’ils aient été parmi les rares pianistes français à cultiver le piano stride.

  Cette forme pianistique venant d’Harlem, consistant à s’accompagner avec une main gauche qui swingue sur quatre temps (Basse-accord-basse-accord) et utilisant un phrasé dentelé et brillant en croches dans l’aigu avec des intervalles variés (souvent des tierces sur les temps et des notes simples sur les contretemps) a eu pour chef de file James P.Johnson

JP JOHNSON

élève d’un élève de Listz (c’est dire si dans le piano stride, la part d’africanité concède beaucoup plus de place à l’influence européenne que dans le blues), puis très vite d’autres pianistes comme Fats Waller, Willie the Lion Smith, Donald Lambert, Joe Turner…

  Le piano stride fut très populaire jusque dans les années cinquante, mais la difficulté qu’implique ce jeu de piano a provoqué sa rareté au point que le public français, aujourd’hui, le méconnaît d’autant que les rares pianistes qui s’y essayent sérieusement ont connus une véritable hécatombe ces dernières années : Bibi Garvanoff décédé en 1988 (affaire du sang contaminé), le sublime François Rilhac en 1992 décédé à 33 ans, Yannick Singery en 1995, et depuis l’an 2000 Jean-Lou Felz, Philippe Bas, Olivier Lancelot qui n’avaient pas la soixantaine, et récemment Jacques Higelin.

  Cette vedette, plus connue pour ses chansons, n’en était pas moins impliquée dans cette musique harlémite, qu’elle utilisait parfois pour s’accompagner dans son répertoire chanté : je jouais régulièrement au George V entre 1999 et 2005, et j’aimais bien ensuite aller traîner dans les clubs où le piano était disponible, ce que je ne fais plus, car depuis 2010, dès que vous faites 3 notes il y a immédiatement un inconnu bêtassou qui sort son Iphone et qui vous pirate sans que vous n’ayez rien demandé, alors maintenant les jam-cadeau-improvisées à 2h. du matin c’est uniquement chez moi avec les amis ; c’est dommage, mais ces gens n’ont qu’à qu’à nous respecter : les musiciens sont aussi des personnes, pas des objets ; tenez : c’est comme les jolies filles, ce ne sont pas des objets non plus, on ne sort pas son Iphone pour les filmer sitôt qu’on en voie une, eh bien les musiciens c’est pareil, ce sont aussi des personnes.

Bref, vers 2004, en revenant du George V je m’arrête vers 2h. du matin au Franpinot sur l’île Saint-Louis, et comme j’entamais un stride au piano, un type bien entamé qui faisait le fanfaron devant deux jeunettes s’en désintéresse soudainement pour m’écouter, fait applaudir tout le bar, et me demande mes coordonnées : « Je suis Jacques Higelin » « Enchanté, je vous avais reconnu », « Vous savez j’adore le stride, j’aimerais bien qu’on se revoie, pour vous remercier du bonheur que vous m’avez donné. »…

  Higelin, on connaît sa vie son oeuvre, beaucoup moins peuvent en dire autant à propos d’Olivier Lancelot et pourtant, quel talent quand il s’agit de piano stride ! Je peux vous parler du jeu de Lancelot d’autant mieux que je l’ai observé de près en maintes occasions depuis 1990 : hyperlaxe, Lancelot avait de grandes mains blanches, souples et charnues, on n’y voyait aucune veine, aucun muscle, aucune nervure :

Mains d'Olivier Lancelot

https://www.youtube.com/watch?=JzjcBZTVFOE

Cliquez sur l’image ou sur le lien pour écouter son improvisation en piano stride sur une chanson de George Gershwin. 

À l’image de ses mains, son esprit (il n’en manquait pas) caustique et nonchalant faisait tourner court toute discussion sérieuse quand il souhaitait se protéger des gens qu’il ne connaissait pas. Son niveau intellectuel lui permettait de trouver refuge aussi bien dans l’informatique, que dans sa musique qui le comblait quand bien même la difficulté de la faire reconnaître (y compris dans son milieu familial) pesait trop lourd. Olivier n’était pas un lutteur ou un prêcheur du piano stride. Fataliste, il trouvait déjà un bonheur immense à pouvoir en vivre, fut-ce dans de petits endroits comme les Trois mailletz qui fut son quartier général pendant 25 ans. Les rares portes qu’on lui ouvrit furent celles que procurent le seul talent, mais, épicurien, il sut en profiter, même si le jeu de piano stride, difficile, hyper spécialisé, et sans espoir de médiatisation, contingenta l’artiste et son parcours dans un seul et même milieu comme en témoigne sa biographie (cliquez pour la consulter, sur la pochette de son disque ci-dessous).

Derrière le personnage ironique, demeure donc un musicien authentique.

LANCELOT DISQUE

Je fis la connaissance d’Olivier Lancelot en 1990, à la London tavern, qui était une sorte de soupe populaire, de soupape de sécurité pour pianistes aguerris les soirs où ils n’avaient pas de travail. C’était aussi un pub à entraîneuses, et Olivier aimait bien cette ambiance glauque dans laquelle son jeu de piano se faufilait d’autant mieux que le piano stride y était né. Ce sont les bordels et les surprises-parties qui firent vivre cette musique pendant des décennies avant qu’elle ne trouve, éventuellement, le chemin des salles de concert et des festivals.

pub london

Mais la première fois que je pus l’apprécier, ce fut dans un bar de la rue Princesse, également à Saint Germain des près : j’y étais engagé, et plusieurs grands pianistes de boogie de la planète, arrivant de l’aéroport avec un jour d’avance pour Le festival Nuits du boogie du Lutétia, m’avaient fait la surprise de venir y jouer pour se chauffer à l’ambiance parisienne. Olivier Lancelot succédant au piano à moi-même, à Axel Zwingenberger, à Jim Badzik et à Bob Seeley, avait été attiré de la rue par le son du piano ; il nous joua formidablement Handfull of Keys de Fats Waller, un des cinq grands classiques du piano stride. Les autres pianistes n’en revenaient pas, et remercièrent Jean-Pierre Bertrand (pianiste et organisateur du festival) de la soirée : Ils se mirent à croire que tous les bars étaient peuplés de jeunes pianistes français comme Olivier et moi, jouant du boogie-woogie ou du stride !

D’un humour distant et pince-sans-rire, Olivier consentait tout de même à parler de musique après quelques essais insistants. Je rêvais de l’inviter à la maison pour échanger quelques tuyaux pianistiques, son jeu dentelé, tout en souplesse, étant si différent du mien (qu’à l’époque je trouvais trop systématiquement scandé) que j’estimais avoir beaucoup à apprendre de lui. Il finit enfin par venir, et avec Bertrand Garde, alors encore mon élève mais aujourd’hui pianiste professionnel, nous l’écoutâmes avec intérêt. Il me montra quelques phrases d’Art Tatum, avait du mal à les jouer lentement pour que je puisse les décomposer, et nous exposa très (trop) superficiellement sa conception du phrasé du piano stride à la main droite : ces successions magiques de croches en tierces alternées avec des notes simples ou des quartes, leurs articulations, leurs ruptures… Il était intéressé par ma technique et me demanda comment je travaillais : je lui montrais mes exercices mais comme il n’était pas convaincu de leur efficacité il me demanda de les transposer de do en do dièse, ce que je fis. « Ah d’accord, en effet si tu les joues dans tous les tons ça devient efficace. » Est-ce que je peux te montrer autre chose ? « demandais-je. « Non ça ira, faisons un piano-contest c’est plus excitant ! ». (un piano-contest consiste comme les pianistes de Harlem pionniers du stride, à prendre un morceau imposé et à improviser chacun sa version) Ce fut Ain’t misbehavin’ de Fats Waller

fats

qui fut l’objet de ces versions…

J’eus tout de même quelques rigolades avec Olivier Lancelot : dans une soirée avec Gilbert Leroux, lors un boogie-woogie improvisé à quatre mains, il me lança, après l’accord final : « J’ai cru que ma main gauche allait se décrocher ! » : je n’en croyais rien, il ne se raidissait jamais et d’instinct préférait truquer le tempo (imperceptiblement, et avec beaucoup de métier) que de s’acharner (toujours ce tempérament hyperlaxe et louvoyeur, pas un boxeur mais un judoka !).

Nous avons ici un aperçu de cette souplesse, qui sur le stride lui permettait de tenir sur la longueur.

3 mailetz

  Il me fit beaucoup rire également au bar du Petit opportun, un autre club aujourd’hui disparu, en me racontant avec son éternel air désinvolte, une espèce de stage qu’il avait fait « chez les classiqueux « . Comme je lui demandais ce qu’il en avait retiré, et s’il leur avait montré comment il faisait si bien la pompe (ce précis et incessant aller-retour si rapide que vous observez avec sa main gauche) : « La pompe, ils l’enseignent aussi, mais ils disent qu’il faut d’abord soulever la main, se déplacer, puis l’abaisser, ils font des espèces de cârrés » évacua-t-il le sujet avec son accent parisien, de ce ton unique dont il usait pour tout tourner en dérision. 

Jacques Higelin, paix à son âme, est mort de maladie à 77 ans, après avoir beaucoup donné (et tiré sur la ficelle) ; pour les musiciens moins en vue (les plus nombreux) la musique est un métier risqué. En apparence Olivier Lancelot est mort sur la route comme tant de collègues, mais il est surtout mort au champ d’honneur : si son scooter a glissé dans la bouillasse d’une route pluvieuse de cet interminable hiver, le faisant passer sous un camion qui le suivait de trop près, ce fut en allant jouer à Evry sa superbe musique… pour quelques dizaines d’euros, dans un des rares endroits qui lui permettait de la faire entendre. Alors à Olivier Lancelot également, chapeau bas et vibrant hommage !

Par ordre alphabétique, quelques pianistes que l’on peut entendre en France qui pratiquent assidument le piano stride (je demande pardon à ceux que j’oublie) : 

 

Philippe Baudoin

Michel Crichton

Fabrice Eulry

Jean-Baptiste Franc

Benjamin Intartaglia

Tony Kazima

Louis Mazetier

Philippe Milanta

Jean-Marc Monteau

Philippe Vilani

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AU CONSERVATOIRE DE MOSCOU

Fabrice Eulry donne un réciltal au conservatoire de Moscou le 16 mai 2018 :

Conservatoire de Moscou

 

Au programme deux morceaux russes, deux morceaux français, un allemand et un américain :

Les yeux noirs

Fabrispecial

Boogie Expiatoire

Prélude de Bach n°II

Georgia on my mind

Le vol du bourdon

 

Concerto N° 1 en DO# mineur – Fabrice Eulry

 

(cliquez sur l’image pour écouter des extraits et le commander)

Et le concerto N° 2 que l’on ne peut uniquement se procurer qu’au concert pour l’instant :

photo pochette CONCERTO N°2

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ELIZABETH SOMBART ET FABRICE EULRY EN BELGIQUE

… seront en concert. le mardi 8 octobre prochain  dans une salle prestigieuse révélée dans quelques jours par Le Canard du pianiste !

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Au répertoire  de la soirée : Chopin pour Elizabeth Sombart et de nouvelles surprises pour Fabrice Eulry !

Concerto N° 1 en DO# mineur – Fabrice Eulry

 

(cliquez sur l’image pour écouter des extraits et le commander)

Et le concerto N° 2 que l’on peut uniquement se procurer au concert pour l’instant :

photo pochette CONCERTO N°2

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