On peut aussi l’entendre sur le disque Piano solo (1992)
Fabrice Eulry nous raconte la genèse de ce morceau :
« Le mouvement est assez enlevé, et dans l’exécution, le respect du tempo (pas de rubato) n’enlève rien à l’étrangeté des harmonies.
7 novembre rag doit plus à K… (la personne qui l’a inspiré), qu’à son compositeur
En effet, lorsque j’ai composé cette pièce à l’âge de 18 ans, je tentais alors de surpasser mes connaissances musicales du moment, de les « anticiper de quelques années » pour produire quelque atmosphère qui corresponde à la vision esthétique que m’inspirais la personne à qui ce morceau serait dédié, en utilisant un matériau pianistique que je ne maîtrisais pas encore.
Pour y arriver, j’imaginais que l’idée même de composer pour cette personne, suffirait à générer ce que j’étais pourtant dans l’incapacité de produire à ce stade.
Ce rêve se réalisa.
Du premier jet à la forme définitive, ne s’écoulèrent que deux petites semaines. Comme plongé dans l’inconscience de mes carences, j’étais dynamisé par un bonheur que seul l’Art autorise en vous laissant acter quelque chose de grand pour une personne sans que son indifférence y change rien, et je faisais progresser cette composition sans caler dès que je me retrouvais au piano, baigné dans un bonheur absolu.«
Le 28 septembre 2024 vous assisterez à des DUELS de PIANO-BOOGIE avec Michel Crosio, Anne Cadilhac, et Fabrice Eulry, au Prieuré du Sauvage (Druelle, Balsac près de l’aéroport de Rodez) – site éblouissant classé et restauré grâce aux efforts titanesques de l’association Les Amis du Prieuré de Sauvage (partenaire officiel d’événement) à qui nous présentons nos remerciements.
le lien et le QR code pour réservez sur Weezevent :
Merci également au public et à l’association La Musique d’été de nous accueillir dans le cadre de notre festival et sa 8ème édition au sein de ce site fastueux. Quelques mots sur l’histoire de lieu : Le Prieuré du Sauvage a été construit à la fin du XIIème siècle par les moines de l’ordre de Grandmont. Cet ordre monastique a été crée en 1124 par un certain Etienne de Muret originaire du Limousin.
Cet ordre perdura plus de 6 siècles au cours desquels il connu ses heures de gloires avec plus de 150 prieurés, prés de 2000 religieux, des biens assez colossaux et une immense popularité ; il traversa aussi des périodes très difficiles liés aux guerres de 100 ans, de religions, mais aussi des conflits internes entraînés par la cohabitation tumultueuse entre clercs et converts. Cet ordre est assez méconnu du fait qu’il était peu puissant, très discret et qu’il a été aboli il y a plus de 200 ans, exactement en 1789 par le pape Clément XVI.
A la révolution ce bâtiment fut déclaré bien national et vendu en 1793 à Joseph Guizot de Balsac qui s’en servit, d’une part, comme carrière de pierres pour construire la maison de maître et le corps de ferme du Sauvage, et d’autre part, il utilisa la partie dite conventuelle comme cave vinaire car ce prieuré avait la particularité de posséder d’importants vignobles exploités par les moines, mais aussi par la suite, avec Guizot et ses descendants, la culture de la vigne perdura jusqu’à la fin du 19ème siècle ou l’arrivée du phylloxéra mis un terme à cette exploitation.
A partir de ce moment-là, le site fut abandonné, livré au pillage, s’écroula et devint une ruine ; une partie fut recouverte d’une épaisse couche de terre et la végétation l’envahit. Laissé à l’abandon pendant plusieurs décennies, la famille Palayret, propriétaire des lieux décida en 1981 de faire inscrire ces ruines à l’inventaire des monuments historiques, et en 1968 une tentative de sauvegarde avorta. En 1995, fut crée l’association « Les amis du Prieuré du Sauvage ».
C’est le Dr Michel Arnal qui devint le président de cette association, cela jusqu’en 2006 ou il céda la présidence au Dr Marc Dugué-Boyer. En 20 ans, le site est passé d’un état de ruine, envahit par la végétation et oublié de tous en un lieu magnifique, agréable, reposant où il est désormais possible d’y organiser des manifestations festives ou culturelles. Cette résurrection a pu se faire grâce à la participation de nombreux partenaires privés ou publics, manuels ou financiers, avec le concours des bâtiments de France, sans oublier les scouts présent tous les étés et les nombreux bénévoles.
Des projets sont toujours en cours en collaboration avec les bâtiments de France mais aussi avec les services de l’archéologie car la restauration n’est pas terminée et va se poursuivre encore de longues années. Des manifestations ont lieu tous les étés : concerts, spectacles, visites guidées et commentées, le site est ouvert au public tous le samedis de 14h a 18h en juin, juillet et août ainsi que lors des journées du patrimoine, il peut être aussi, ouvert à la demande pour des visites de groupes. Pour tout renseignement, prière de s’adresser à R. Teyssèdre par téléphone au 05 65 69 37 95 ou 06 30 64 65 35.
Le festival Blues en Aveyron est honoré de faire partie, pour la 3ème fois, de cette aventure historique dans le cadre de son projet culturel. Voici quelques photos de l’édition 2023 : réservez sans hésitation sur Weezevent à partir du 15 août !
… Sans oublier aussi un gros travail à la main droite.
… Ah, il faut varier les tonalités et les choisir en fonction de l’impact sonore nécessaire puisqu’il n’y aurapas d’autre instrument sur scène. Donc, il faut bien connaître toutes les tonalités(24)…
… et connaître le répertoire, au moins une quarantaine d’incontournables…
et enfin être en pleine forme… c’est très physique le rock’ n roll.
En définitive, beaucoup d’exigences pour une musique réputée primaire !
Mais on oublie le principal, le public vient pour s’amuser, il faut donc avoir beaucoup de plaisir à partager !!!
Voici le final de Domino donné à Daralajaza (à l’hôpital de Sabra et Chatila, ces immenses camp de réfugiés de guerre – certains jeunes sont nés ici, d’autres plus anciens y sont depuis 60 ans, et on essaie d’oublier le massacre de 1982).
Domino est un tube des années cinquante, un classique de la chanson française chanté à l’origine par André Claveau. Ici au Liban on aime la langue française, et on connaît parfois mieux ses classiques qu’à Paris. C’est ce que Fabrice Eulry en mission pour Résonnance la fondation d’Elizabeth Sombart, a pu vérifier lors de ce concert en 2015.
Cette édition 2024 du festival d’Avignon a vu une formule très originale : le festival déborde des remparts et embarque sur le Rhône pour une croisière de quelques heures qui enjambe le crépuscule et permet de retrouver l’autre Ville éternelle sous ses illuminations nocturnes.
Loin de la foule et des salles qui enchaînent jusqu’à sept spectacles par jour, le bateau propose un spectacle unique journalier : Pour « Fabrice Eulry et son piano fou », ce fut les 12 et 13 juillet. L’horaire fixe (20h) a permis aux autres artistes de « cumuler » avec un autre spectacle qu’il jouent intra-muros quotidiennement le matin ou l’après-midi.
Le personnel haut de gamme du Mireio arrive à vous consacrer un peu de temps pour quelques poses pendant la préparation des kirs royaux (merci à Sabine).
Alors que le bateau largue les amarres et que les passagers prennent l’apéritif sur le pont …
… le restaurant les attend sagement, alors que le pianiste fait ses gammes au même niveau dans la salle de spectacle.
Le Mireio démarre en remontant le cours du Rhône (ou le cours du temps ?)
Et voici sous un angle inhabituel, le pont St Bénézet, le fameux pont d’Avignon, probablement non pas « sur » mais « sous » lequel on dansait autrefois, car avant qu’il ne soit au trois-quarts emporté par une crue il enjambait l’île et allait jusqu’à Villeneuve les Avignon ! C’est en dessous des arches que se tenaient les guinguettes sous lesquelles avaient lieu les bals.
Le capitaine du Mireio, en bon mélomane a pu entendre le concert depuis son poste de pilotage grâce à un retour que lui a installé Joris l’ingénieur du son ; un équipage en or décidément !
Le propriétaire vous certifie que le château est enchanté par des fantômes (gentils)
En dessous de La Chapelle un curé du Moyen-âge est enterré avec sa bonne.
Contrairement à la chanson d’Annie Cordy la bonne du curé ne rêvait pas des « gars du pays » puisque c’est le curé lui-même qui fautait avec elle ; du coup comme en cette période médiévale, on n’était pas aussi retors qu’on le dit aujourd’hui, on les a rassemblés là pour l’éternité… et ils peuvent assister gratuitement à tous les concerts donnés sur ce grand piano Steinway que Radio France Montpellier a troqué contre un autre, et qui a atterrilà.
Donc pour eux, autant que pour le publicprésent ce jour-là, voici le gospel Let it shine (Laisse-là briller – cette petite lumière qui brille encore au fond de toi, même lorsque les ténèbres semblent avoir gagné)
Voici d’abord quelques vues qui retracent ces deux jours :
Tout d’abord, dès l’accueil impeccable du festival, un clip d’archivage proposé aux deux artistes, est tourné l’après-midi de leur arrivée et sera monté avec des extraits du concert du lendemain, clip que nous vous proposons en bas de l’article, mais revenons au premier soir : en cette veillée d’armes, la salle vide du somptueux palais gardé est mise à disposition des deux artistes pour « répéter » ou plutôt essayer des choses pour voir comment se faire plaisir !
Et enfin le lendemain le jour du concert, les deux complices jouent devant un public portugais à la fois connaisseur et désireux de se laisser surprendre par la folie des deux compères :
La filiale française de la fondation d’Elizabeth Sombart avait surmonté courageusement l’ignoble épisode covidiste, puis est remonté lentement à son ancien niveau d’activité.
Les dons repartent et permettent d’offrir à nouveau des concerts de solidarité.
Voici le dernier en date en ce mois de juin 2024 dans la Drôme. L’établissement n’ayant pas de piano, Fabrice Eulry alterne les morceaux au piano électro-acoustique Wurlitzer portatif (J.S. Bach) et… l’accordéon (Valse tangos et chansons françaises) pour le plus grand bonheur des résidents.
C’était au début de cette époque fétide du paSS, qu’on souhaite révolue, et lorsqu’on avait pas ce sésame débile, il fallait ruser pour survivre !…Mais le rock and roll existait toujours, et les deux compères nous livrent là un numéro qui sonne comme un quartet !
Grâce à la guitare folk très sonore et aux doigts d’acier de Ricky Norton, c’est le piano qui, d’instrument accompagnant peut muer en soliste et prendre les chorus tout en continuant à tenir une basse qui trouve ses racines dans le boogie.