Ecoutez Alexandre GRANDAZZI, professeur à la Sorbonne spécialisé en histoire romaine et Michel DE JAEGHERE, directeur de la rédaction du Figaro hors-série, invités sur l’émission AU COEUR DE L’HISTOIRE nous parler des Etrusques :
Cliquez sur l’image pour écouter l’émission.
Alexandre Grandazzi, également auteur un livre d’entretien avec Jacqueline de Romilly,
« UNE CERTAINE IDEE DE LA GRECE »
(cliquez sur l’image pour acquérir le livre)
nous propose aussi un dossier passionnant sur le crépuscule de Rome dans la revue Historia (n°802, octobre 2013) :
LA CLASSE POLITIQUE REFUSE LES CHANGEMENTS
« En 393, un haut personnage écrit à l’un de ses amis pour l’informer que vingt-neuf prisonniers saxons, qui devaient combattre comme gladiateurs dans des spectacles qu’il prépare pour l’amphithéâtre du Colisée, viennent de se suicider. Invoquant l’exemple de Socrate pour garder son calme, il déclare ne plus se soucier de cette « bande pire que Spartacus », et sollicite de son correspondant une faveur que l’empereur veuille bien lui faire don de bêtes africaines » en compensation de la perte qu’il vient de subir. Ce haut personnage n’est autre que Symmaque membre du Sénat de Rome qu’il a présidé quelques années, riche propriétaire terrien et ardent défenseur des privilèges fiscaux dont bénéficient les menbres de la haute assemblée : par ailleurs, fin lettré, orateur et épistolier virtuose.
A elle seule, cette anecdote est révélatrice des tensions et des contradictions qui caractérisent où l’empire occidental va vers sa fin : elle laisse voir en effet, l’attachement de l’aristocratie romaine au passé le plus archaïque, son refus du changement, ses préjugés ethniques. Comment Symmaque peut-il ainsi parler ouvertement de son projet d’organiser des combats de gladiateur alors que Constantin* les a, semble-t-il interdits dès 335, mesure qui a même été plusieurs fois réitérées depuis ? »
* Il s’agit du premier empereur chrétien (272-337) premier empereur romain à adopter le christianisme comme religion d’Etat établissant la liberté de culte par le biais de l’édit de Milan, et plaçant le Dieu chrétien au-dessus de son rôle d’Empereur (NDLR)
Rhétiaire Thrace Samnite Sécutor
Ping : Le Canard du pianiste